Qu’est-ce que le SCOP d’une Pompe à Chaleur (PAC) ?
Depuis que vous avez décidé de remplacer votre chaudière à gaz par une pompe à chaleur, vous entendez beaucoup parler de COP, de SCOP, de puissance et de rendement énergétique. Ces indicateurs nous renseignent sur l’efficacité d’un système de chauffage. Mais que signifient-ils exactement ? Quelle différence entre le COP et le SCOP d’une pompe à chaleur (PAC) ? Saunier Duval vous livre les informations nécessaires pour décrypter ces deux coefficients et comparer les performances des appareils proposés par les constructeurs. Vous pourrez ainsi choisir l’équipement le mieux adapté à vos besoins, fournissant un confort thermique idéal tout en optimisant votre consommation d’énergie.
- La performance énergétique d’une PAC
- Les limites du COP
- Calcul des différents coefficients de performance
- Comment bénéficier d’un SCOP élevé ?
- Les avantages d’un rendement élevé
La performance énergétique d’une PAC
La pompe à chaleur est un système ingénieux tirant parti d’une source d’énergie gratuite et entièrement renouvelable, à l’inverse des appareils fonctionnant au gaz (chaudière traditionnelle ou chaudière à condensation).
En effet, la PAC capte des calories dans son environnement immédiat (l’air ambiant extérieur, le sol ou les nappes phréatiques) pour les transmettre au fluide frigorigène présent dans son circuit. À chaque cycle, ce dernier est tour à tour comprimé puis détendu, ce qui lui permet de concentrer la chaleur récupérée et de la transmettre à l’eau envoyée dans les radiateurs de la maison. Le processus nécessite donc une alimentation en électricité afin d’actionner le compresseur.
C’est ainsi que l’on peut calculer le rendement énergétique de la pompe à chaleur. Il s’agit du rapport entre la chaleur générée et l’énergie électrique consommée par l’appareil dans un même laps de temps. Ce rapport est aussi appelée COP, ou Coefficient de Performance.
COP = chaleur restituée (en kWh) / énergie électrique consommée (en kWh)
Note : les deux variables sont exprimées en kWh pour traduire la quantité d’énergie produite ou utilisée en une heure de service.
Le COP est généralement proche de 3, valeur minimale recommandée par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie). Cela signifie que pour chaque kWh d’énergie électrique consommée, la PAC en produit 3 sous forme de chaleur. Ce coefficient peut atteindre la valeur maximale de 7.
Remarquons que, dans ce calcul, on ne tient pas compte des calories puisées à l’extérieur du logement puisque celles-ci ne sont pas facturées !
Enfin, le COP peut également être employé dans le cas d’une climatisation réversible, en mode chauffage uniquement.
Et la puissance dans tout ça ?
C’est la quantité d’énergie que la pompe à chaleur est capable de produire dans l’absolu pour le chauffage d’un logement. Elle est définie par le constructeur et s’exprime en kW. Au moment de choisir l’appareil, il convient donc de calculer la puissance dont vous avez besoin, compte tenu de votre mode de vie, de la taille de votre habitation, de son isolation, etc. Si votre pompe à chaleur est mal dimensionnée, vous risquez d’avoir un peu froid l’hiver…
Les limites du COP
Examinons plus en détail les composantes du COP. Elles dépendent principalement de deux valeurs de température :
- La température attendue à la sortie de l’appareil
Si vous disposez de radiateurs haute température, la pompe à chaleur se doit de fournir une eau chauffée à environ 65°C. Si vous êtes équipé d’un plancher chauffant ou de radiateurs basse température , il suffit d’une eau à 35°C. La PAC restitue une quantité de chaleur moins importante dans le deuxième cas. - La température de l’environnement extérieur
Si la température extérieure est très basse, la pompe à chaleur doit fonctionner à plein régime pour récupérer suffisamment de calories et vous procurer un apport thermique satisfaisant. La consommation en électricité de l’installation augmente en conséquence. À l’inverse, en période de grande chaleur, elle travaille moins et consomme peu.
Pour résumer, la performance de la pompe à chaleur est étroitement liée à la différence entre la température extérieure (celle de la source d’énergie employée) et la température attendue dans le système de chauffage.
Si cette dernière est relativement stable, la température extérieure dépend au contraire de la saison et de la région dans laquelle vous vous trouvez. C’est ici que le COP trouve sa limite : il est calculé à un moment précis mais peut s’avérer bien différent quelques jours ou quelques semaines plus tard ! En tant qu’indicateur ponctuel, il ne tient pas compte du climat et de ses variations.
Comment alors évaluer la performance d’une pompe à chaleur de façon plus réaliste ?
Calcul des différents coefficients de performance
Pour contourner le problème évoqué plus haut, les professionnels du chauffage communiquent d’autres coefficients, déterminés selon différentes méthodes de calcul :
Le COP constructeur
C’est le COP dont nous venons de parler, un coefficient ne fournissant qu’une valeur approximative. Le fabriquant la mesure en laboratoire, en se basant sur une température extérieure de :
- +7°C pour une PAC récupérant les calories dans l’air ambiant (technologie air-air ou air-eau),
- - et de 10°C pour un appareil puisant la chaleur dans le sol (géothermie) ou les nappes phréatiques (technologie eau-eau)
Découvrez ici notre gamme de climatiseurs réversible, ainsi que nos PAC air-eau.
Le COP global
Le calcul précédent est par ailleurs simplifié puisqu’il ne tient pas compte des déperditions énergétiques. Le COP global inclue l’énergie nécessaire au fonctionnement d’organes auxiliaires (système de dégivrage, circulateurs, etc.) ainsi que les pertes éventuelles au moment des transferts de chaleur.
Le SCOP ou Coefficient de Performance Saisonnier
C’est à ce jour le coefficient le plus représentatif et la législation (directive européenne « Energy Related Products, ErP) impose aux constructeurs de le communiquer clairement par le biais d’une étiquette explicite. Comme son nom l’indique, ce « COP saisonnier » englobe les fluctuations du climat.
Il s’agit du rapport entre la quantité de chaleur produite et l’énergie utilisée pendant toute la période de chauffe. La consommation de la pompe à chaleur est évaluée en se basant successivement sur 4 températures extérieures (-7°C, +2°C, +7°C, +12°C) dont l’importance est pondérée selon la région de référence. Les calculs sont effectués pour 3 régions de référence correspondant aux villes suivantes : Athènes (climat chaud), Strasbourg (climat tempéré) et Helsinki (climat froid). Vous pouvez donc vous référer au SCOP qui vous correspond, selon la zone où vous résidez.
Cette méthode de calcul est normée (EN 14825) et utilisée de la même manière par tous les fabricants. C’est donc le moyen de comparer facilement les performances de plusieurs pompes à chaleur et de déterminer celle qui convient à votre logement.
Sur l’étiquette, le SCOP est complété d’une classe d’efficacité énergétique, variant de A+++ (rendement le plus élevé) à G (rendement le plus faible). En voici les premiers niveaux :
Classe d'efficacité énergétique | Rendement correspondant |
---|---|
A+++ | SCOP ≥ 5,1 |
A++ | 4,6 ≤ SCOP < 5,1 |
A+ | 4 ≤ SCOP < 4,6 |
A | 3,4 ≤ SCOP < 4 |
Attention, cette classification est susceptible d’évoluer pour devenir plus lisible (A+++ deviendrait A, A++ deviendrait B, etc. comme c’est déjà le cas pour certains appareils électroménagers depuis mars 2021).
Comment bénéficier d’un SCOP élevé ?
Si vous changez l’intégralité de votre système de chauffage, commencez par opter pour un plancher chauffant (chauffage au sol) ou des radiateurs modernes, basse température, diffusant une chaleur douce et homogène.
L’étape suivante consiste à évaluer la puissance nécessaire à votre logement, vos habitudes de chauffage et votre consommation d’eau chaude.
Ensuite, passez en revue les pompes à chaleur proposées par les fabricants en examinant soigneusement les étiquettes. Selon votre région et la configuration de votre habitation, vous pourrez choisir une technologie permettant d’éviter à la pompe à chaleur un travail trop intensif (et donc une consommation accrue en électricité) :
- Une pompe à chaleur air-eau classique dans les zones aux températures tempérées,
- Une pompe à chaleur fonctionnant par géothermie ou utilisant la chaleur des nappes phréatiques dans les zones de grand froid : en effet, le sol et les eaux souterraines présentent une bonne inertie thermique. Leur température chutera moins vite que celle de l’air extérieur en hiver.
- Un système solaire auxiliaire (pour l’eau chaude sanitaire par exemple) dans les zones à fort taux d’ensoleillement.
Les avantages d’un rendement élevé
L’avantage le plus évident réside bien sûr dans la baisse significative de vos factures d’électricité. Mais une pompe à chaleur travaillant de manière plus efficace est également moins sollicitée, ce qui augmente d’autant sa durée de vie. Elle est enfin plus respectueuse de l’environnement.
Si certaines pompes à chaleur affichent un prix plus élevé à l’achat, elles offrent souvent un intérêt financier sur la durée. Il importe donc d’y réfléchir à deux fois avant d’engager les travaux.
Vous pouvez par ailleurs bénéficier d’aides de l’État sous certaines conditions. L’une d’elles est une valeur de SCOP (ou d’ETAS, Efficacité Énergétique Saisonnière) suffisante. Là encore, il apparaît essentiel de vous préoccuper du rendement de votre installation.
Vous avez maintenant toutes les clés pour installer un système de chauffage performant, et optimiser votre investissement tout en laissant s’exprimer votre conscience écologique.
Notre équipe reste à votre disposition pour vous conseiller et vous aider à prendre les meilleures décisions.
Pour obtenir un devis relatif à l’installation d’une pompe à chaleur, cliquez ici !